Amours toxiques
- Ligne 13 -
Le guide de voyage qu'il tient dans la main titre Paris orné d'accents et d'un "z" ou deux.
Ils se regardent de leurs yeux d'un Est délavé.
Peureux. Et tellement heureux
Opération escampette : plonger le nez dans mon sac sans fond. Y repérer le carnet à projets. Celui où j'écris en rouge les courses à venir.
Je remplis ma vie comme je peux... Et puisque je ne parviens pas à ne pas rêver d'avenir, je m'en fabrique un de pleurs et de sueurs. Lesquels ont le mérite de me rappeler que mon corps existe encore.
Je donnerai cher pour goûter une fois encore au bonheur de ces deux-là.
Doucement.
J'ai frémi d'effroi lorsque des yeux y sont venus quêter leur propre reflet avant de me faire le reproche de ma liberté au nom du dieu Qu'EnDiraT'on.
La douleur était sincère et mes doutes profonds sur ce que l'on peut, céans, écrire ou non.
Je ne suis plus venue que cracher le trop plein de mon désarroi.
Avant d'abonner ces lieux trop publics.
Laisser le silence ensevelir mon terrifiant bonheur défunt.
C'est ce que Veuve Tarquine a écrit le 14/02/2011
Tréfonds et sentiments
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Commentaires
Pourquoi un avenir de pleurs et de sueurs ? Pour sentir son corps, ne serait-il pas mieux d'écouter les oiseaux nous dire comme la vie est belle?
Mais on est pleins d'"abonnés" à "ces lieux publics" ;-). Et on y reviens dès que ça bouge.
Tiens mon RSS a fin ding ding... mais si il y a des gens ici, et des gens qui n'attende que ton retour céans ;-) Quand au mal pensant du qu'Endirat'on, laisse les dires, on ne peut les empêcher, mais ne les écoute pas, ils sont toujours de bien mauvais conseils...
si malheureusement ton bonheur est défunt, alors tu peux librement revenir ici sans crainte de blesser et nous t'accompagnerons.
Abandon :
Abonner (s'): s'habituer... sens figuré.
Amicalement...
Le bonheur ça ressemble quelque fois à une petite boule de suie ratatinée et puis après c'est un oiseau d'or. Encore et encore et encore... Mais ça prend beaucoup de temps et l'âge du capitaine.
je suis désolée de te savoir muette à nouveau même si je te comprends. Peut être que des carnets privés, peut être que des espaces plus clos ? En tout cas je pense que nous sommes nombreux à qui tu manques, et nombreux idem à vouloir continuer de te suivre, même en pointillés !
Je suis partie trois mois. Mais cela me pèse par trop. Mon billet en est le manifeste. J'ai brisé le non-dit. J'espère surtout en avoir brisé l'enchantement et revenir ici.
Moi j'dis : c'est ce qui te fait du bien qui est bien. Alors quand tu écris, forcément, j'aime. Mais si c'est le silence ou l'ailleurs qui sont mieux...
Quoi qu'il en soit c'était bien de voir l'agrégateur te signaler.
Les liens que vous avez tissés avec vos lecteurs sont comme ceux que l'on peut créer avec ses voisins dans un immeuble: on se croise, on se dit bonjour d'un hochement de tête, on se salue avec joie, on se parle, on ne se parle pas, on s'aime, on s'engueule...
Bien sur chacun suit son chemin, décide de ses occupations, prend des vacances, donne ou ne donne pas de son temps. Mais vous ne pouvez pas empêcher certains d'angoisser quand une porte ne s'ouvre plus et que l'on n'entend plus rien derrière.
Merci d'avoir rassuré ceux-là par ce petit coucou :)
Un angoissé.
quel bonheur d'avoir de vos nouvelles...à chaque fois que je me connecte, je visite votre blog (parait qu'on peut avoir un signal...mais suis un peu timorée avec l'ordi!)...et ce depuis des années, depuis que mon fils (de 34 ans maintenant) m'a parlé de vos articles,et des similitudes entre les lignes de vies de nos familles.
Vos doutes, vos tristesses,vos colères et vos joies m'émeuvent et résonnent chez nous...et j'adore votre style!j'attendais votre retour pour vous souhaiter,à vous et vos Tarquinous,beaucoup de moments de bonheurs pour 2011. Marie
Je plussoie tout le monde.
moi pareil qu'Akynou ...
:-*
(*c'était vraiment très intéressant*)
;-)
Brise le non dit et l'enchantement ! qui peut bien te reprocher ta liberté ou tes mots ? Comme zythom je suis contente d'avoir eux des nouvelles... Merci
Bonsoir Tarquine. Il fait noir un peu, mais on dirait qu'il y a du monde par ici. Ecoute le monde qui t'entend.
Une fois n'est pas coutume, je lève les yeux et te dévoile : je suis une voisine de " pas lié(e)s", anonyme et admirative de ces mots si justement calibrés, sertis d'émotion. Heureuse de te lire.
(Petit) cadeau : sur musicme.com, une nième version des Quatre saisons !